
« On ne peut pas dire à la fois « je t’aime » et « je veux être indépendant de toi ». Ceci annule cela. Quand on aime, on veut dépendre : « je te suivrai jusqu’au bout du monde ». Le plus aimant est le plus dépendant. » Tiré de L’humilité de Dieu, François Varillon
J’aime ce petit texte de François Varillon qui dit que l’amour est dépendance. Je sais, il n’est pas exact de généraliser, mais permettez-moi d’insister. Que cette dépendance soit visible ou pas, lorsqu’on aime, c’est toujours une part de soi, de sa liberté, de son temps, que l’on concède à abandonner ou plus exactement, à offrir. Dans une émission télé, un acteur nigérian Efa Iwara, disait « love is about being vulnerable »(vidéo ici). L’amour serait dont aussi cette chose qui peut rendre vulnérable.
Malheureusement, et c’est ainsi, il arrive que dans cet état de vulnérabilité, de dépendance on en sorte blessé. La blessure causée par l’autre peut être inconsciente, et peut être à t’on en face de soi: une désinvolte, Mlle 1(en savoir+), une F* girl, ou simplement une autre blessée qui ne sait aimer. J’exclus ici les hommes et femmes « pervers narcissiques » car ils méritent plusieurs articles.
Mais voilà, certains disent que le remède de l’amour c’est l’amour. Ce qu’elle a cassé, une autre « elle » peut le réparer. Je vous le concède, ça peut être le cas. Néanmoins, il est important d’admettre que les blessures laissent des égratignures ou des plaies profondes, qui demandent à être soignées. Le coeur, contrairement au ventre qui gargouille quand il veut son carburant, est silencieux. Il ne se fait pas agaçant. Ce qui ne justifie pas pour autant, qu’on n’y accorde pas le soin nécessaire.
J’ai passé la toute nuit du 30 décembre dernier dans un aéroport au Kenya, j’avais énormément de temps. Ainsi, j’ai longtemps flâné sur YouTube, m’abreuvant de tout type de vidéos. J’ai écouté plusieurs coachs, couples, psy etc. sur les questions d’amour.
Dans un détour, je suis tombée sur Ace Metaphor, poète et coach américain, qui disait avoir pris des années de célibat volontaire pour guérir d’une relation amoureuse(la séquence). Très sincèrement, sur le coup, j’ai trouvé cela excessif. Néanmoins, comme j’avais du temps, j’ai écouté d’autres vidéos de ce type. Je suis tombée sur cette autre qui disait que « lorsqu’on est blessé, on ne peut que blesser ». Toujours exagéré à mon goût. Je suis enfin tombée sur une vidéo qui expliquait les effets des relations amoureuses ratées ou toxiques sur la confiance en soi et la perception de l’amour. Là, enfin, j’ai commencé à saisir le pourquoi du comment.
En effet, dans cette vidéo, Hafeez, youtubeur américain, disait qu’au sortie d’une expérience amoureuse ratée il se sentait:
- Not good enough! Pas assez bien! Il se disait n’avoir pas pu être suffisamment X pour sa belle, par ricochet se dépréciait. Diminution de la confiance en soi.
- « Toutes les femmes sont X, Y, Z ». Il procédait à une forme de généralisation aveugle. Altération de la perception. Re-qualification de l’amour et des relations amoureuses à l’aune de l’expérience X.
Avec du recul, lorsqu’on y pense bien, « ce n’est pas l’amour le problème, mais la relation X ou ton partenaire Y qui n’a pas été convenable »(vidéo). Vous vous imaginez bien que les personnes qui généralisent de cette manière ont déjà entendu cette phrase. Mais pourquoi s’entêtent-elles(si je puis me permettre)? Je n’ai pas d’explications parfaites. Toutefois, il me semble que comme tout bobo, il faut en premier se décider à soigner son rapport à l’amour et aux relations amoureuses, qui malheureusement peut avoir été déformé à la suite d’un évènement ou d’une relation. Pourquoi?
Pour pouvoir :
- Etre sensible de nouveau. Sensible aux émotions des prochains partenaires et aux effets de ses propres attitudes sur eux. Pourquoi? Pour se garder de reproduire le cycle.
- Etre en constante vigilance à ne pas reproduire l’attitude toxique. Personne n’étant parfait, il faut toujours être alerte à ne pas être à son tour l’élément toxique dans la vie d’un autre. Ce point rime avec le premier.
- Re-croire en la sincérité des choses et des personnes. C’est un processus certes, mais il est important d’essayer de se souvenir que ce ne sont pas « les femmes ou les hommes qui sont X » c’est le ou la chérie X qui était ceci ou cela.
Pour répondre au titre de l’article, ce n’est pas l’amour qui blesse comme on aime à le chanter ou à l’écrire en littérature; mais bien certaines personnes qui blessent inconsciemment ou consciemment(malheureusement) au nom de l’amour ou grâce à la fragilité qu’entraîne l’amour.
Un second article sur des propositions pour guérir(lol c’est pas la vraie maladie mais bon!), retrouvons-nous dans une semaine…
Merci d’être passé par ici. D’accord, pas d’accord, un regard différent? Dites nous ça en commentaires. Si vous avez un article intéressant à partager sur ce type de sujet, n’hésitez pas à vous signaler. A toute!
Moi j’ai compris avec le temps qu’il faut apprendre à faire une pause entre nos relations, se donner le temps de comprendre ce qui n’a pas marché, tirer des leçons afin d’être meilleur dans la prochaine relation et surtout ne pas repeter les mêmes erreurs.
En gros se donner le temps de guerrir ses blessure et de ne pas blesser le prochain ou la prochaine ✌️
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Pour qu’une relation tienne le coup sur la durée je pense personnellement qu’il est important que chacun dans le couple ait conscience qu’il est la moitié de quelqu’un et que son autre moitié existe aussi. Cette moitié qui nous appartient à nous seul. J’ai fait l’expérience et ai confondu la moitié et le tout. Je ne dis pas les dégâts! Ça a surtout tendance à être néfaste pour soi comme pour l’autre.
Aimer c’est être vulnérable, aimer c’est dépendre de sa moitié tout en ayant conscience de l’autre moitié, aimer c’est être indulgent comprendre l’autre. Tout ça est si complexe que souvent après une rupture je me demande machinalement mais inconsciemment si j’ai réellement aimé cet ex au crible des critères que nous avons. Du coup je me dis on croit savoir ce que c’est (l’amour) mais au final on ne le sait jamais vraiment. Ou y aurait-il plusieurs types/formes/degrés d’amour? Ou simplement c’est notre degré d’ouverture à l’autre au monde et à l’indulgence qui fait qu’on reste plus longtemps avec X et de facto que l’on l’aime plus que les autres? Compliqué.
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Difficile de ne pas généraliser les relations amoureuses quand l’histoire se répète encore et encore, alors qu’on semblait avoir pris les précautions nécessaires. Comment savoir que celui qui se présente ne fera pas de mal comme l’a fait le précédent ? On ne le sait jamais si on n’essaye pas. Ah c’est dur tout ça !
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Je suis plus du style : je veux être indépendante avec toi. On se donne l’un à l’autre mais chacun de nous à une vie de laquelle il faut absolument continuer à prendre soin. Votre partenaire ne doit pas être votre tout (c’est là où la dépendance devient nocive).
L’amour ne blesse pas et même si c’était le cas, n’est elle pas l’une des plus belle (sinon la plus belle) chose au monde ? On tombe, on se blesse, on se soigne chacun à sa façon et on se remet sur la route de l’amour. 😉
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